Les jumelles Raymonde Saumade et Lucienne Gare-Lacheau ont un siècle. Chacune
![Un siècle chacune ! Raymonde (à gauche) et Lucienne, résidant toutes deux à Saint-Georges-de-Didonne, à côté de Royan, en Charente-Maritime, sont sœurs jumelles. Elles ont fêté leur 100 ans dimanche, en famille (photo Denise Roz)]()
Un siècle chacune ! Raymonde (à gauche) et Lucienne, résidant toutes deux à Saint-Georges-de-Didonne, à côté de Royan, en Charente-Maritime, sont sœurs jumelles. Elles ont fêté leur 100 ans dimanche, en famille (photo Denise Roz) (photo D. R.)
Elles sont les stars de la commune et célèbres au-delà des frontières. En pleine forme, toujours pimpantes et souriantes, les exceptionnelles jumelles Raymonde et Lucienne ont fêté dimanche leur centième anniversaire, chez elles et en famille, à Saint-Georges-de-Didonne.
On ne présente plus Raymonde Saumade et sa sœur Lucienne Gare-Lacheau, nées Wattlebled le 23 septembre 1912 à Paris. Sacrées parmi les vraies jumelles les plus âgées du monde par le « Guinness des records » il y a deux ans, elles ont fait la une des journaux, des télévisions nationales et même internationales, et un livre leur a été consacré. Toujours coquettes, élégantes, coiffées et maquillées impeccablement, elles ont franchi dimanche le cap des 100 ans en famille et, cette fois, dans l'intimité.
« Il faut les préserver », estime une des filles de Raymonde, un peu effrayée par le tapage médiatique qui a été fait autour de sa mère et de sa tante. Toujours gaies et optimistes, Raymonde et Lucienne, même si elles sont ravies de leur célébrité et de l'attention qu'on leur porte, prennent cette renommée avec beaucoup de modestie.
« La vie est belle »
Depuis plusieurs années, elles vivent ensemble dans la même maison, dans le centre de la commune. Une vie simple et optimiste dont elles apprécient, « au jour le jour, chaque instant », disent-elles. « On ne pense pas à l'âge, la vie est belle », ajoute Lucienne, surnommée « Lotus » par sa famille. Souvent invitées, elles participent à la vie associative de la commune (elles sont d'ailleurs conviées à la soirée dansante du Forum des associations locales, le week-end prochain, à Saint-Georges). Lucienne, qui n'a pas la langue dans sa poche, s'exclame en riant : « Quand je vais au bal, toutes les nanas, enfin… les femmes, me prêtent leur mari, car elles ne valsent pas. Alors, moi, j'ai plein de valseurs ! » Leur condition physique et leur état de santé font bien des envieux.
« Rire, c'est vivre… »
Comme chaque après-midi, après la sieste, elles se préparent à recevoir leurs amis pour le traditionnel tarot ou la belote. Pulls et pantalons parfaitement assortis, elles arrivent pomponnées et maquil- lées. Lucienne « Lotus » s'inquiète : « J'ai oublié mes boucles d'oreilles et je ne suis pas très bien coiffée. » Ce n'est pas très grave. Elles se prêtent de bonne grâce à la photo avant d'entamer avec leur « jeune » ami Guy (91 ans) une partie de cartes qui durera jusqu'à l'heure de l'apéritif.
Leur longévité, elles l'attribuent principalement au sport qu'elles ont pratiqué tout au long de leur vie. Elles ont fait partie de l'équipe de France de gymnastique, et Lucienne a même été championne de basket-ball dans les années 1930. Elles ont aussi pratiqué la natation, le tennis et l'aviron. Elles ont toujours fait de la marche et de la baignade en mer et cela, jusqu'à 95 ans !
Quand on évoque leur âge, elles sourient. « C'est inutile de penser au passé et, pour le futur, on verra bien demain. » Avec leur optimisme permanent, elles poursuivront leur existence simple et heureuse dans la joie et la bonne humeur, rappelant en chœur leur devise : « Rire, c'est vivre ! »
Denise Roz
Dans la commune saint-georgeaise, on ne compte plus les centenaires, en à peine un mois, ce sont cinq dames, au dynamisme et à la joie de vivre à envier, qui ont atteint ce cap plus que respectable. Ce qui laisse à penser que l’air marin local est sûrement bénéfique à la longévité.